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Mpox : une urgence de santé publique et de sécurité désormais internationale

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Le 13 août 2024, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) a officiellement déclaré l’épidémie de Mpox en cours comme une urgence de santé publique et de sécurité continentale (PHECS), marquant la première déclaration de ce type par l’agence depuis sa création en 2017.

Quant à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Directeur général a déclaré le 15 août 2024, sur l’avis d’experts indépendants du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international, que la recrudescence de la Mpox constitue une urgence de santé publique à portée internationale.

 

État des lieux du virus

Depuis le début de l’année, 13 pays en Afrique ont signalé des milliers de cas. L’épidémie a atteint des niveaux alarmants avec, en juillet 2024, plus de 17 000 cas suspects, 2863 cas confirmés et 517 qui ont perdu la vie, principalement en République démocratique du Congo (RDC).

“Il ne s’agit pas d’un défi de plus, mais d’une crise qui exige notre action collective”. Dr. Kaseya, Africa CDC.

Selon l’OMS, la Mpox a été détecté pour la première fois en 1970 en République démocratique du Congo. Actuellement, le virus ne se limite plus aux pays d’Afrique occidentale et centrale, il touche également le reste du monde. Depuis longtemps, l’Afrique est en première ligne dans la lutte contre les maladies infectieuses, malgré des ressources souvent limitées, c’est pourquoi une réponse à l’échelle mondiale est nécessaire pour combattre le virus.

Cependant, pour mieux comprendre les enjeux et la gravité qui entoure cette épidémie, il est important de savoir exactement de quoi il est question. Qu’est-ce que la Mpox ? Qui court le plus grand risque d’infection ? Quels sont les symptômes et comment la traiter ? Que faut-il faire pour éviter de le contracter ? Existe-t-il un vaccin contre la Mpox et est-il plus accessible aux personnes présentant un risque élevé d’exposition dans les pays touchés ? Que faut-il faire pour éviter que le virus ne se propage à d’autres pays ?

Amref Health Africa (France) répond à toutes ces questions dans cet article.

 

Qu’est-ce que la Mpox ?

La Mpox, autrefois appelé variole du singe, est une maladie causée par l’orthopoxvirus, un virus zoonotique, ce qui signifie que les animaux peuvent transmettre ce virus à l’homme. La transmission interhumaine s’opère principalement par contact étroit avec une personne présentant une éruption cutanée liée au virus. Ce contact peut se faire directement par la peau, par des échanges face à face, de peau à peau, de bouche-à-bouche, ou encore de bouche à peau, ainsi que par des relations sexuelles. En outre, le virus peut se transmettre à l’homme lors d’un contact physique avec un animal infecté ou par l’ingestion de produits dérivés de celui-ci.

Un autre mode de transmission concerne les objets contaminés et l’environnement. Lorsqu’une personne infectée manipule des vêtements, du linge de lit, des serviettes, des objets personnels, des appareils électroniques ou touche des surfaces, ces éléments peuvent devenir des vecteurs de contamination pour toute personne entrant en contact avec eux par la suite.

 

Qui court le plus grand risque d’infection ?

Tout le monde est à risque, mais les personnes les plus vulnérables sont celles qui cohabitent avec une personne atteinte de la Mpox, qui ont des contacts étroits (y compris sexuels) avec elle, ou qui sont fréquemment en contact avec des animaux potentiellement infectés. Par ailleurs, les individus les plus susceptibles de développer une forme sévère de la maladie ou des complications sont les femmes enceintes, les enfants, ainsi que les personnes immunodéprimées.

 

Quels sont les symptômes et comment le traiter ? 

Le virus peut entraîner divers signes et symptômes, allant de légers à graves. Les plus fréquents incluent la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires, les douleurs dorsales, la fatigue et le gonflement des ganglions lymphatiques. L’apparition d’une éruption cutanée suit ou accompagne ces symptômes. Ils peuvent persister deux à trois semaines. L’éruption peut se manifester sur le visage, les paumes des mains, les plantes des pieds, les yeux, la bouche, la gorge, l’aine, ainsi que sur les parties génitales et/ou anales. Le nombre de lésions peut varier de quelques-unes à plusieurs milliers. Initialement plates, les lésions se remplissent ensuite de liquide avant de former une croûte qui se dessèche et finit par tomber, laissant place à une nouvelle couche de peau.

 

Que faut-il faire pour éviter de contracter la Mpox ?

Il est recommandé de limiter les contacts étroits avec les personnes suspectées ou confirmées d’avoir contracté la Mpox, ainsi qu’avec les animaux susceptibles d’être infectés. Il est également essentiel de nettoyer et de désinfecter régulièrement les surfaces que pourrait avoir contaminées une personne infectée. De plus, il est important de se tenir informé de la situation du virus dans votre région et d’engager une discussion ouverte avec les personnes avec lesquelles vous entretenez des contacts étroits, y compris les contacts sexuels.

 

Existe-t-il un vaccin contre la Mpox ?  

Oui. Actuellement, des vaccins comme JYNNEOS® et ACAM2000™ sont efficaces pour réduire le risque de la Mpox, mais l’accès à ces vaccins reste limité en Afrique. Pour faire face à l’escalade de la situation, la communauté internationale doit se rallier à l’Afrique et veiller à fournir les vaccins et les traitements à ceux qui en ont le plus besoin.

 

Que faut-il faire pour éviter que le virus ne se propage à d’autres pays ? 

Compte tenu de l’évolution de l’épidémie, il s’agit d’une préoccupation majeure, d’autant plus que les contrôles aux frontières sont très compliqués. Cependant, nous pouvons créer des conditions favorables en renforçant la prévention, la surveillance, le diagnostic et la gestion des cas. Une communication étendue sur les risques et un engagement actif de la communauté doivent compléter ces efforts.

 

Soyez-au courant des dernières nouvelles

Il n’existe pas un seul foyer ni un seul type de la Mpox. Plusieurs foyers de la maladie sont présents en Afrique, chacun avec des modes de transmission et des niveaux de risque différents. Pour rester au courant des dernières nouvelles à son sujet, suivez Amref Health Africa (France) sur ses réseaux sociaux ou visitez la page www.amref.fr/mpox.

 

À propos de l’Africa CDC

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies est une agence de santé publique continentale autonome de l’Union africaine qui soutient les États membres dans leurs efforts de renforcement des systèmes de santé et d’amélioration de la surveillance, de la réponse aux situations d’urgence, de la prévention et du contrôle des maladies. Plus d’info sur www.africacdc.org

Amref Health Africa est un partenaire de l’Africa CDC.